Radiographies panoramiques

L’inconvénient de la radiographie panoramique dentaire est que, du fait de l’étalement de la structure ogivale sur la surface plane du film, la radiographie panoramique présente des imperfections (déformations importantes). Généralement ce type d’incidence radiologique est affiné par des clichés plus ciblés (radiographies péri apicales et inter proximale) donnant lieu à moins d’incertitude.

Les structures susceptibles d’être visibles sur le panoramique dentaire (liste non exhaustive)

  • Le trou optique
  • Le bord orbitaire externe (os frontal : apophyse orbitaire externe)
  • Le bord orbitaire interne (os maxillaire supérieur : branche montante)
  • L’os propre du nez
  • La fente sphéno-maxillaire
  • La paroi externe nasale
  • La cloison nasale (os Womer et lame verticale de l’ethmoïde)
  • Le sinus maxillaire (en particulier la paroi interne, la paroi supérieure, la paroi externe et la paroi inférieure du sinus maxillaire)
  • L’épine nasale antérieure
  • Le palais osseux avec l’apophyse palatine du maxillaire supérieur et la lame horizontale du palatin
  • Le trou mentonnier
  • La symphyse mentonnière
  • Le canal dentaire inférieur
  • La ligne oblique interne
  • La ligne oblique externe
  • L’apophyse ptérygoïde du sphénoïde
  • L’épine de Spix
  • L’orifice du canal dentaire inférieur
  • L’angle goniaque mandibulaire
  • L’arcade zygomatique
  • L’apophyse styloïde
  • Le conduit auditif externe
  • L’apophyse coronoïde (mandibule)
  • Le condyle mandibulaire
  • Le condyle temporal
  • L’os malaire
  • La cavité glénoïde du temporal et interligne articulaire
  • La branche horizontale de la mandibule
  • La branche montante de la mandibule
  • Le trou sous orbitaire
  • Le trou et le canal palatin antérieur

Le patient peut être en position assise ou debout, la tête en légère extension (tête légèrement penchée en arrière), le menton en avant, le patient mord un petit support de plastique horizontal à usage unique. Les incisives inférieures et supérieures sont placées perpendiculairement au support en plastique. On utilise ce que l’on appelle un centreur lumineux qui permet de repérer la parfaite symétrie de la tête. Il faut prendre quelques précautions en particulier s’assurer une bonne contention c’est-à-dire des appuis et des sangles en velcro. En effet, le temps de pause étant de l’ordre de 20 secondes c’est-à-dire relativement long pour une radiographie, il faut éviter que le patient bouge. Les marquages des côtés doivent être effectués. Pour que l’image soit réussie, il faut que les arcades dentaires soient visibles complètement et symétriquement ainsi que les maxillaires inférieurs et supérieures des articulations temporomaxillaires.

L’intérêt de la radiographie panoramique est de dépister les foyers infectieux provenant des dents et d’évaluer l’âge dentaire ainsi que les anomalies des dents des enfants. Ce type de radiographie permet également de mettre en évidence une éventuelle fracture de la mandibule.

L’unité de mesure pour l’usage qui est fait des radiographies en médecine dentaire est le millirems (mrem). Une radiographie dentaire crée une exposition de 2 à 3 mrems. Le « National Council on Radio Protection » stipule qu’un individu reçoit en moyenne 360 mrems par année provenant de diverses sources. Nous absorbons, entre autre, des radiations provenant de l’espace, des métaux sur Terre ainsi qu’une petite dose provenant de la majorité des aliments consommés. À la maison, quelques une des sources connues de radiations sont : les détecteur de fumée (1mrem/an), habiter à l’intérieur d’une maison de brique (plutôt qu’en bois) (10cmrems/an), cuisiner avec du gaz naturel (radon contenu dans le gaz) (10cmrems/an), faire de la lecture plus de 3 heures/jour (3 mrems/an provenant de la radioactivité dans le bois qui sert à la fabrication du papier), dormir avec quelqu’un (2 mrems),

La technique

Les particularités de la technique de la radiographie panoramique découlent du principe général de la lomographie et ont été développées par Paatero à la fin des années 1940. La tomo-graphie classique se caractérise essentiellement par les trois propriétés suivantes :

  • Le type et la longueur tic la trajectoire du déplacement synchrone (en sens inverse) de la source et du film définissent le degré d’effacement des structures indésirables de l’objet, i.e. situées en dehors du plan de coupe sélectionné.
  • L’épaisseur nette de la couche de l’objet représentée dépend de l’angle de coupe.

Le choix du plan de coupe se fait en déplaçant les points autour desquels s’effectue la rotation du système source-film.

Les particularités suivantes

  • La source et le porte-cassette se déplacent dans le sens horaire autour des arcades dentaires qui sont de forme grossièrement elliptique. Le film dans sa cassette se déplace en sens inverse.

La position et l’épaisseur de la coupe sont définis par le rapport des vitesses respectives du tube radiogène et de la cassette montée de manière mobile sur le porte-cassette. Une augmentation de la vitesse de rotation entraîne une augmentation de l’épaisseur de coupe et un déplacement centrifuge de la coupe (du centre de rotation vers le film).

  • Une fente verticale à la sortie du tube et devant le film permet d’éliminer les rayons diffusé
  • Une coupe horizontale permet (par exemple dans le principe à trois centres de rotation selon Paatero) de se représenter trois centres de rotation fictifs définis par le faisceau de rayons, vertical et épais de quelques millimètres. Ces centres de rotation fictifs, appelés généralement foyers fonctionnels, sont dans l’espace placés sur des « colonnes » de centres de rotation mobiles et orientés vers le dedans (fig. 7 et 8).
  Trajet du faisceau de rayons X et « Colonne » des centres de rotation vus de profil
En pointillés, la colonne des centres de rotation; en rouge, la position de la coupe dans le secteur antérieur.
Vue dorsale du trajet du faisceau de rayons X et de la «colonne» des centres de rotation vus de profil. En pointillés, la colonne des centres de rotation; en rouge, la position de la coupe dans le secteur molaire intérieur droit. On notera qu’en raison de la direction du rayon directeur, la distance film-objet au niveau du maxillaire est supérieure à celle observée au niveau de la mandibule.

Ces colonnes de centres de rotation perpendiculaires au rayon directeur se déplacent au cours de l’exposition et définissent, avec l’inclinaison du tube, l’orientation du plan tic coupe par rapport à la verticale.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.

Le temps imparti est dépassé. Merci de recharger le CAPTCHA.