Résorption osseuse
Généralités : Un os garde son volume s’il est stimulé par une force qui exerce une pression. Ainsi, lorsqu’une dent (racines) est soumise aux forces occlusales, cette force est distribuée à l’os via le ligament. Ainsi les vecteurs de force qui émanent du ligament sont transmis à l’os. Cela garde l’os fort et volumineux. Lors d’une édentation, l’absence de forces transmises à l’os mène à une atrophie osseuse qui suit un modèle différent selon l’endroit et l’os de la bouche.
Au maxillaire inférieur : La résorption osseuse se fait du haut vers le bas et de l’avant vers l’arrière. De chaque côté de la mâchoire, dans un canal osseux, circule le nerf alvéolaire inférieur. Ce nerf innerve chacune des dents pour, par la suite, sortir de l’os par les trous mentonniers au niveau des prémolaires ce qui permet la sensibilité à la lèvre inférieure.
Suite à l’extraction d’une ou de plusieurs dents dans la partie postérieure de la mâchoire, la résorption de l’os au-dessus du nerf alvéolaire limite la hauteur osseuse et parfois la possibilité de placer un implant de façon sécuritaire. Certains facteurs peuvent accélérer la résorption osseuse: une prothèse partielle amovible ou une prothèse complète conventionnelle; elles reposent seulement sur la gencive et ne stimulent pas l’os.
Suite à l’extraction complète des dents, l’os se résorbe sur la totalité de la surface de la mandibule. On peut calculer une perte osseuse d’environ 4 mm la première année et de 1 à 2 mm chaque année subséquente. Après 30 ans, le nerf alvéolaire qui cheminait au centre de l’os de la mâchoire est souvent très près de la surface (vis-à-vis du trou mentonnier) et peut causer une douleur semblable à des chocs, créée par le coincement dudit nerf contre l’os par la prothèse lors de la mastication. Même avec une détérioration avancée de l’os de la mandibule, il est possible de faire une prothèse complète sur implants.
La prothèse sur implants prend son appui en totalité sur une barre reliant les implants, ce qui enlève tout inconfort (chocs) du nerf alvéolaire et permet d’éviter les ulcères traumatiques et surtout, stimule l’os à nouveau, lui permettant de garder son volume et éviter ainsi le processus de résorption osseuse.
Au maxillaire supérieur : Dans la partie postérieure du maxillaire, la résorption osseuse se fait du haut vers le bas, c’est-à-dire à partir du plancher du sinus vers le palais. Dans la partie antérieure, la résorption se fait de l’avant vers l’arrière. Ainsi, considérant le peu de changement externe de la crête osseuse, la grande couverture de la prothèse contre le palais et la possibilité de faire une succion sur la prothèse supérieure, les prothèses conventionnelles complètes du haut ont tendance à être stables plus longtemps.
Suite à l’extraction d’une ou plusieurs dents, les sinus, se situant au-dessus des prémolaires et des molaires prennent de l’expansion. Après quelques années, on remarque une résorption osseuse et le sinus qui peut prendre presque entièrement la place de la racine de la dent qui a été extraite. Dépendamment de la masse osseuse disponible, un implant peut quand même être placé sans danger pour le sinus. Dans le cas contraire, une greffe d’os peut être faite pour redonner un bon volume osseux et placer un implant de façon sécuritaire.
Dans la partie antérieure, on remarque une résorption osseuse au site de l’extraction par une dépression de la gencive. A long terme, l’os peut devenir trop étroit pour y insérer un implant dentaire.
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